Nathalie Angly
J’ai découvert le Yoga en 2008 et ce fut comme une révélation ! Du jour au lendemain – comme un coup de foudre – c’était la chose qui comptait le plus dans ma vie et je lui ai fait de la place. La pratique intense et quotidienne du Yoga aussi bien sur le plan physique qu’intellectuel, va radicalement changer ma vie et surtout ma perception de la Vie. En 2011 je complète ma formation d’enseignante de Yoga en Inde. Je suis certifiée 500 heures de Yoga Alliance International et cette même année je commence la transmission avec l’enseignement. J’ai beaucoup enseigné en Suisse à mes débuts avec des cours pour débutants, confirmés, enfants et seniors. En paralèlle, j’ai organisé des retraites en Espagne, en Inde, en France et en Suisse. Depuis 2018 je suis autorisée à former des enseignant(e)s de Yoga. Je me considère comme élève perpétuelle et je suis constamment à la recherche d’opportunités pour continuer mon propre développement.. Aujourd’hui, c’est toujours avec la même passion et le même respect des enseignements du Yoga que je transmets cette méthode. Je suis persuadée que la pratique du Yoga peut apporter des bienfaits sur le plan physique mais aussi bien au-delà, à tout âge, et à n’importe quelle intensité de pratique, du moment que le sens du travail est compris.
Si vous souhaitez en savoir plus sur moi…
Je suis née en 1978 à Bâle et j’ai grandi en Alsace. En 2007 j’obtiens mon master en architecture avec mention et une année plus tard je découvre le Yoga. C’est par pur hasard, mais au bon moment, que le Yoga entre dans ma vie alors que j’ai 30 ans. En cet instant, pendant les 90 minutes d’une séance de Yoga très intense physiquement et chargée de toute la dimension spirituelle, quelque chose me touche au plus profond de moi, d’une manière irrévocable et que je ne saurais exprimer en mots pendant bien longtemps. Il y a eu un déclic qui a mis en branle tout mon être et au final toute ma vie. Ce fut le coup de foudre. Dès ce jour, j’ai participé à ces cours de Yoga quotidiennement pendant deux années, libérant petit à petit toutes ces choses que j’avais réussi à accumuler et à dissimuler au plus profond de moi pendant trois décennies. Le travail n’était pas facile, épicé de l’inconfort d’un corps très raidi dû à une pratique sportive excessive et de l’aptitude très malsaine à pouvoir dissimuler mes émotions. Et de surcroit, j’étais dotée alors d’un mental sur-agité à force de le stimuler et de ne jamais lui donner le repos nécessaire. Et pourtant, au fur et à mesure des séances les progrès étaient visibles de semaine en semaine : tandis que mon corps s’assouplissait, mon esprit se détendait et ma vie commençait, d’abord de manière insoupçonnable, à prendre une direction qui semblait enfin raisonner avec tout mon être.
Le Yoga est devenu ma passion, ma raison de me lever avec joie et entrain tous les matins. J’ai dévoré, avec la rage d’une assoiffée qui trouve enfin de l’eau, tous les livres sur le Yoga qui me tombaient sous la main. Et quels livres la vie me mettait entre les mains ! Tous les grands classiques, les incontournables, ceux qui, si vous êtes dans cet état d’esprit à pouvoir accepter des vérités qui nécessitent un réalignement de vos croyances construites jusqu’à ce jour, vous font voir la vie – votre propre vie – sous un nouveau jour.
Mais il y a eu un prix à payer. Celui où le fait de se cramponner à la vie qu’on s’était construite devient plus pénible que la peur du changement, la peur de l’inconnu ! Alors j’ai sauté. Sans parachute. J’ai démissionné, résilié mon domicile, vendu et donné mes meubles, au final il ne me restait que quelques affaires qui tenaient dans une dizaine de cartons. J’avais un peu d’économies, j’ai acheté un billet simple pour Mumbai, j’ai mis le minimum nécessaire dans un sac-à-dos et je suis montée, seule, sans aucun plan, dans l’avion pour l’Inde, le pays du Yoga.
Aujourd’hui, plus de dix ans plus tard il m’est encore difficile d’exprimer en mots ce que ce voyage à fait pour moi. Pour ceux qui me lisent et qui sont familiers avec la notion de « voyage initiatique » vous comprendrez. Dans « initiation » il y a incontestablement la notion de mourir, faire mourir une partie de soi, celle dont on a plus besoin, celle qui est périmée, celle qui nous empêche d’avancer vraiment, construite par les attentes de nos proches, par soi-même. Et c’est l’expérience de l’initiation qui, malgré moi, a ébranlé, évaporé des parties de moi, pour permettre – et ici entre la notion de « magie » – à d’autres aspects de ma personnalité de voir enfin le jour, de pouvoir s’exprimer ! Ce voyage m’aura permis de me rendre compte du potentiel qui sommeillait en moi et qui allait enfin trouver une ouverture pour se faire entendre.
Finalement je suis restée un Inde une demi-année, pratiquant le Yoga intensément et quotidiennement, découvrant cette culture ancestrale, faisant des rencontres humaines qui resteront gravés dans mon cœur pour le reste de ma vie. C’était tout simplement magique. Et encore aujourd’hui, l’Inde reste pour moi « mon pays ». Le pays de mon âme. Là où mon âme peut se ressourcer. J’aurai le privilège par la suite de refaire des grands et longs voyages, mais plus aucun, à ce jour, n’aura été « initiatique » comme cette toute première aventure en solo en terrain inconnu, avec comme seul moteur une foi inébranlable en la vie et l’entière disposition à être prête à accueillir tout ce que la vie allait me donner comme leçons.
Un aspect de ce potentiel qui sommeillait est mon aptitude à l’enseignement. Je n’y croyais pas du tout au retour de l’Inde, mais on m’a un peu forcé la main. Une école de Yoga en Suisse cherchait des enseignants, et j’ai fini par dire oui, me voyant pas du tout apte, au niveau de mon expérience, à enseigner cette noble science qu’est pour moi le Yoga. Mais c’était une leçon de plus que la vie m’offrait. Et encore une fois il fallait sauter. Et j’ai sauté… Accueillie à l’atterrissage, par la fondatrice de cette école de Yoga, qui du haut de ses 50 années d’expérience en enseignement du Yoga, deviendra ma mentor et me divulguera au fur et à mesure certains des secrets de l’enseignement du Yoga. J’avais alors à enseigner un cours pour débutants, un pour pratiquants avancés, un pour les enfants et pour couronner le tout un pour des seniors. J’ai découvert toutes les facettes du corps et de l’esprit humain du plus jeune âge au plus avancé. Quelle richesse ! Je reste éternellement reconnaissante à ma mentor de m’avoir accompagnée pour mes débuts d’enseignante.
Coulant presque de source, puisque je réalisais que l’enseignement de yoga me donnait une énorme satisfaction, l’impression d’apporter une contribution positive à la vie de certaines personnes. La sensation de prendre ma place dans ce monde et d’y contribuer avec quelque chose qui faisait totalement sens pour moi. Cela raisonnait complètement avec mon devoir moral et mon sens de l’éthique. J’ai donc (ce fut quand même un long et douloureux processus) décidé de fonder ma propre école de Yoga, dans le village où je résidais en Alsace. L’ouverture de Yoga-Leymen fut célébrée en mars 2013.
A ce moment-là, commence une autre grande aventure, celle d’être responsable de la diffusion des enseignements du Yoga à tous publics, sans les diluer, sans les transformer, sans les imprégner de sa propre personnalité, se heurtant souvent aux fausses croyances, aux préjugés, aux limitations et aux attentes et aux espérances du public. C’est tout un art ! Et il n’y a pas de recette miracle. Il faut enseigner. Jour après jour. Séance après séance. Discussions, échanges, observations, empathie et pratique personnelle sont les meilleurs alliés d’un enseignant de yoga. Et pour conclure, deux autres choses sur moi qui m’apportent beaucoup. L’une est le voyage. J’insiste sur le mot « voyage » qui est différent de vacances. J’ai l’âme nomade et j’ai toujours envi de découvrir de nouveaux horizons. J’avoue que souvent mes voyages sont en lien avec la pratique de Yoga, une occasion pour m’y plonger profondément… Mais pas toujours… En 2017 j’ai voyagé sur le continent américain pendant un an du nord au sud et à part ma pratique personnelle, à ce moment-là plutôt légère, je n’ai pas eu contact autrement avec le Yoga. Et la deuxième chose qui m’anime beaucoup est la photographie. C’est une façon pour moi d’investir ce que j’ai appris en tant qu’architecte, la précision, le sens du détail, l’aspect technique, le cadrage, le jeu des lumières et des ombres, raconter une histoire… Je fais de la photo d’architecture pour l’agence d’architecture pour laquelle je travaille, mais j’adore photographier les êtres humains dans toutes situations…
Hari Om Tat Sat